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  • Photo du rédacteurLunatia Blog

Dans la peau d'un migrant de Arthur Frayer-Laleix


Bonjour à tous les lecteurs de cet article. Il est ici question de mon tout premier post et je vais aujourd’hui m'attacher à la question de l'immigration. Effectivement, elle constitue un problème essentiel de notre siècle. Ce sont des millions de réfugiés qui fuient leurs payes en guerre afin de se rendre dans les pays qui symbolisent la liberté. Or, dans les démocraties la population devient davantage nationaliste, les amalgames s'accumulent et les opinions divergent.

Elle est divisée entre ceux qui sont en faveur de l'immigration, ce qui veulent expulser les immigrés et ceux qui la subissent. Il ne sera pas question ici de vous donner mon opinion personnelle , mais de rendre hommage à un témoignage qui mérite d'être lu en tout point.

Avant de débuter, j'aimerai exposer mon point de vue, qui sera le fil conducteur de tous les articles de ce blog. Nous ne pouvons répondre aux problématiques du siècle sans culture. L'exploitation des différents documents, notamment des témoignages et revues scientifiques ne peut être écartée. Mon but n'est pas de proposer un modèle parfait de ce que serait le système politique Français, mais de tendre au maximum, vers ce que j'appelle le "Vrai" (notion que je développerai dans un autre article).

Ainsi, c'est en s'appuyant sur le concret et non sur les illusions qui mène à la déchéance, que je vais vous présenter mes différents écrits.



Synopsis


L’immigration clandestine est un iceberg dont nous ne voyons que la partie émergée. Au fil des années, une contre-société inédite s'est crée avec ses organisations de passeurs, ses boulots au noir, ses marchands de sommeil, ses solidarités invisibles, son commerce de faux papiers, ses hiérarchies entre communautés, ses héros quotidiens.

Arthur Frayer-Laleix a plongé sous la surface pour explorer cette mondialisation de la misère qui n'apparaît sur aucun de nos radars économiques. Il a opté pour une méthode simple: se grimer en clandestin afin d'approcher les passeurs, les logeurs, les intermédiaires du trafic d’êtres humains, puis redevenir journalistes pour interroger policiers, magistrats, avocats et vivre au plus près des migrants.

Son enquête l'a mené au Pakistan, en Turquie, en Bulgarie, en Allemagne, à Calais... . Il a été expulsé dans le coffre d'une voiture de police bulgare, a négocié avec les travailleurs afghans, il s'est plongé dans les dossiers judiciaires, a écumé les abords d'Eurotunnel et les bancs du tribunal de Boulogne-sur-Mer où sont jugés les passeurs... .

L'univers qu'il met au jour n'appartient ni aux pays du Nord, ni à ceux du Sud. C'est un «cinquième monde» comme il existe un tiers-monde et un quart-monde, ce qui nous reste largement invisible, mais nous concerne tous par ses conséquences économiques, sociales, politique et humaines.


Avis


Arthur Frayer-Laleix a fait l'expérience de l'immigration clandestine. Il apporte ici, très courageusement, son témoignage qui est criant de vérité et bien peu trop lu. Il affronte les obstacles du cinquième monde. Lorsque nous écoutons les médias, nous pensons que les migrants sont un groupe homogène. Que nenni ! Il n'en est rien. Ce livre démontre parfaitement qu'il y a une parfaite diversité au sein des migrants. Tous ont un parcours différent, mais aspirent au même object : celui de regagner le sol européen. En effet, il représente le vent de liberté. Prenons l'exemple Français, le souffle populaire s'est révélé à multiple reprise dans l'histoire. Nous notons quelques grandes dates, dont 1789. Plus récente, celle des gilets jaunes. Très concrètement, dans de nombreux pays où règne la dictature, si vous manifester, vous vous faite tuer.

Les migrants sont rêveur des pays qui laissent les libertés individuelles, d'expressions, de groupes, le droit de vote, à l'éducation et j'en passe. Tous aspirent à une meilleure. Ce sont des milliers d'euros qui sont investis pour rejoindre l'Europe. Ce qui nous emmène à un second point, ce que mesdames et monsieurs je vais appeler "le business souterrain de l'immigration clandestine."


L'un des points essentiels de ce témoignage est le commerce qui se cache en dessous de l'iceberg. Celui dont on parle peu. Lorsqu'un clandestin souhaite fuir son pays pour des raisons de guerres ou pour des raisons économiques, cela n'est pas gratuit. Vous n'avez même pas idée des coûts engendrées pour atteindre le rêve. Celui que nous vivons actuellement. Il existe des passeurs, ceux qui permettent à un migrant d'immigrer dans un pays. Une traversée Afrique-Europe en bateau coûte 4000 euros, pour un africain qui ne gagne que deux cents euros par mois, c'est impossible. Seuls quelques privilégiez peuvent entreprendre ce parcours de combattant. Quand il question de survie, il n'y a plus de limites. Certains traversent des océans gelés, la plupart meurent noyés. Il existe également de multiples escroqueries qui sillonnent ce marché noir. Imaginez des parents qui se battent pour que leur enfant ait un avenir prometteur, ils travaillent dans des conditions inhumaines, plus de quinze heures par jour pour que finalement il ne puisse jamais atteindre l'Europe. C'est destructeur. Parmi-tous ceux qui parviennent à récolter assez de fonds pour payer les passeurs, peux atteignent l'Europe. En Turquie, 1 500 dollars sont nécessaires afin de prendre un bateau vers la Grèce, 5 500 dollars pour monter à bord d'un bateau rapide, 3 500 dollars pour passer à pied. Ils peuvent finir en Turquie, voire en Bulgarie, mais il n'est pas question de retourner dans son pays d'origine et de faire face à l'échec. L'immigration est très industrielle. Si on écoute les propos de Mr Amine, passeur au Pakistan, ils affirment que "les gros sont trop voyants et ne peuvent émigrer." Les tarifs pour les étudiants sont divisés par deux, voilà un acte généreux !

Si l'on est parmi les plus chanceux et que l'on pénètre dans le monde libre, on peut rester "légal" jusqu'à une date butoir. Passée ce jour, l'immigré redevient clandestin et peut se faire expulser à tout moment.


En parallèle, Arthur n'hésite pas à remettre sa casquette de journaliste pour questionner les policiers, avocats et magistrats. En outre, il explore ainsi la majorité des acteurs de l'immigration. Là est la richesse de son témoignage. Il ne se restreint pas à une facette du processus, mais nous peint un panorama de l'iceberg. Nous sommes confrontés à tous les points de vus et c'est très intéressant. Effectivement, lorsqu'un pays accueille des migrants, c'est tout un arsenal qu'il faut mettre en place ! Que faire des immigrés ? Il faut des infrastructures pour assurer le survie. Il existe également des médecins du mondes qui prennent en charge les immigrés. Le soucis, c'est que cet accueil devient systématique et déshumanisé C'est parfois comme si on devait traiter du bétail et c'est pour cela qu'aujourd'hui les discours nationalistes s'affirment "ils sont trop nombreux" etc. Les flux sont bien trop vastes et leur gestion se complique.


N'y lisez pas un discours lyrique à travers ces mots, mais un compte-rendu de la réalité. Elle semble cruelle, elle est vraie. Cet article n'est pas écrit dans le but de réprimander les français nationalistes qui souhaitent fermer les frontières. Il est question de remettre les choses à leurs places. La France est imparfaite et les inégalités persistes. Je n'en dirai pas plus.

Je vous recommande, bien sûr, de vous aventurer dans ce récit. Le plus impressionnant est de se dire que tout cela est réel. Nous en sommes tellement éloignés. Comme je vous l'ai dit, pour affronter un problème politique il faut au maximum se renseigner. Lorsque j'entends les discours de certains, dont je me tairai le nom, je me demande dans quelle réalité ils vivent. On ne peut pas donner le pouvoir aux ignorants. C'est de la pure déchéance humaine. Qu'est-ce que les hommes politiques ont-ils appris au cours de leurs études ? C'est bien beau de lire les œuvres littéraires les plus reconnues, mais si c'est pour n'en tirer aucune leçon, cela ne serait à rien.


Merci pour votre lecture.





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